Sevilla dia Dos: Alcázar Real de Sevilla

Dimanche 17 mai 2009.

Le Dimanche matin, Séville: c’est calme! Un petit déjeuner en terrasse sur une des places de la ville: c’est bien!
11h, nous nous pointons à l’entrée de l’Alcazar, autre point fort de la ville.

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Encore en partie résidence royale de la famille d’Espagne, ce palais date du IXe siècle, et a subit de nombreuses modifications jusqu’à Charles Quint (m’enfin bon, à première vue, ca fait très très, très Arabe!)

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Comment décrire l’Alcazar? Un peu cernés au début par les groupes de touristes, nous profitons bien du lieu, et nous y passons 4 à 5h! La partie la plus impressionnante est sans doutes la partie du palais mudejar (d’inspiration arabe du moyen age). C’est d’ailleurs par là que commence la visite! Une succession de salles et patios, très richement et finement décorés! Les murs couvert d’azulejos et de motifs arabes en stuc finement modelés; les plafonds, tous en caissons de bois, sculptés, peints, dorés! Les patios ont chacun leur petite fontaine, entourés parfois de coursives et de pilliers, soutenant des arcs tous plus travaillés les uns que les autres, aux multiples courbes, torsades, ajournement,… Pas de portes entre les pieces, mais une enfilade de colonne et d’arches!

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Le reste du palais (à l’étage) qui se veut gothique, est déjà plus conventionnel à nos yeux, quoique impressionnant aussi. Les jardins sont une autre très belle partie de l’Alcazar! Très grands, bien fournis, ombragés, nous y finissons notre visite en nous y baladant au hasard. Dommage que les petites fontaines à chaque croisement d’allées ne soit pas toute en bon état de fonctionnement.

C’est dans ce palais qu’il fut décidé du voyage de Christophe Colomb pour découvrir l’Amérique (à l’époque, découvrir une nouvelle route pour les Indes) par les Rois Ferdinand et Isabelle, les Catholiques. Séville était alors un port fluvial qui permettait l’accès à l’Océan Atlantique par le Guadalquivir. Après la découverte des Amériques, Séville devint la ville la plus riche d’Espagne et la capitale des Rois Catholiques, les bateaux revenant du Nouveau Monde avec de l’or et de l’argent à foison.

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C’est aux pieds des remparts, dans le barrio de Santa Cruz que nous déjeunons très tardivement! (à y refléchir voilà un exellent moyen d’éviter les horaires de la sieste!)Le quartier de Santa Cruz est le coeur touristique et pitoresque de Seville avec son dédale de ruelles pleines de bar à tapas et restaurants, ouverts à toutes heures du jour comme de la nuit (à partir de 10h du matin, avant c’est sacré). On se balade donc dans ce barrio pendant quelques temps en appréciant les épaisses portes en bois et dorures, les placettes à l’ombre des orangers aux bancs couverts d’azulejos, les fontaines…
Nous traversons ensuite toute la ville pour nous rendre sur les berges du Guadalquivir. Il nous fallait le voir de près, ce fleuve qui a amené tant de richesse à l’Espagne, portant tous les bateaux de retour des Amériques. En effet, ce n’est que lorsque le Guadalquivir commença à s’ensabler, rendant difficile l’accès des bateaux à l’océan depuis Séville, que la ville perdu sa grandeur.

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Cette balade nous permet de nous approcher des arènes de Séville, où les combats entre matadors et taureaux sont légendaires. Nous poussons même un peu plus loin, jusqu’au Parc de Maria Luisa, infante d’Espagne (ça c’est comme “le Dauphin” ça permet pas de savoir de qui on parle mais tant pis) avec sa fameuse Plaza de Espana où siège un immense Palais vide, construit à l’occasion de l’exposition universelle.

Il est 21h, l’heure de commencer à envisager un repas de tapas dans une ruelle étroite de la ville. Nous trouvons notre bonheur et dinons de nos fameuses patatas bravas (pommes de terre à la sauce “brava”, sauce à la tomate relevée), fromage de chevre, et poivrons au thon.

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Le repas terminé, on se rend à un bar réputé pour ses représentations de flamenco. Au fond de ce bar qui ne paie pas de mine, une large salle accueille un public constitué principalement de touristes (il faut bien l’avouer), avec une large scène sur laquelle une danseuse de flamenco se consacre à son art.

Malheureusement la prestation de la danseuse se termine peu de temps après notre arrivée. On en retient quand même une vive image; le flamenco est une danse très violente lors de laquelle le/la danseur/euse déploie une énergie phénoménale pour taper des mains, des pieds, se taper le corps, bouger au rythme d’une guitare, et de battement de mains (le role relou du flamenco est donné au mec qui tape energiquement dans les mains pendant toute la représentation en chantant, rôle qui fait mal au main mais sans lequel on ne saurait imaginer le flamenco).
Il est bien tard, on est bien fatigués (pas de sieste aujourd’hui!), on rentre à l’hotel pour un repos bien mérité.

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