Samedi 16 mai 2009.

Pour bien débuter ce séjour, réveil samedi matin à 4h pour un avion à Orly à 6h30, le premier départ du matin de l’aéroport. En tous cas, cela nous permet d’arriver, Lonely Planet et sacs à dos à la main, à l’aéroport de San Pablo de Séville à 8h30 du matin. Petit problème toutefois lors de la recherche de Sixt, notre loueur de voiture, comme c’est un low-cost il n’est pas sur le site même de l’aéroport, il faut le chercher un moment avant de découvrir le monsieur avec sa cravate orange (signe très peu ostensible de son emploie) qui nous amènera enfin chez Sixt. Ce petit problème mis derrière nous, on part vers le centre ville de Séville pour la première étape de notre voyage.

On arrive donc à Séville en voiture. Attention, ici les rues sont souvent à sens unique, il n’est donc pas aisé pour des new-be comme nous de pénétrer dans le centre de la ville, surtout si on prend en compte le labyrinthe de ruelles étroites (et à double sens celles là) dans lequel nous nous sommes (un peu) perdus. Une fois la voiture laissée dans le premier parking venu du centre ville, nous marchons jusqu’à notre auberge, bien évidement à l’opposé de là où nous sommes! Mais bon le centre ville n’est pas immense, non plus.

Étant en avance, nous laissons nos sacs et partons pour trouver un endroit où déjeuner. Sur le chemin on croise une foultitude de magasins de robes de flamenco, de bijoux en plastique à faire soi même, d’éventails, de peignes, de tissus, de dentelles, bref, un plaisir pour les filles! Mais il nous manque la chance du débutant pour les restaurants, on tombe directement sur un restaurant “à touristes” dans lequel on mange une paella (mais comme c’est original!) et du poulet. Attention, rappelez vous qu’en Espagne, on paie le pain et l’eau!

Le temps de retourner à l’auberge de jeunesse et c’est déjà la sieste, tous les magasins ferment peu à peu. Nous profitons de ce moment pour nous reposer de notre nuit bien trop courte, et ce qui était parti pour “on rentre juste à la chambre pour prendre nos affaires avant d’aller visiter” se transforme en “faisons la sieste”. Bonne idée.

15h, il est l’heure d’aller faire la queue en plein cagnard pour visiter la Cathédrale de Séville et sa Giralda. Lou, un audio guide a la main, fera la guide. Cette cathédrale est une des plus vastes au monde (en superficie) et évidemment la plus grande d’Espagne. Une rapide traversée le long de la multitude de chapelles, entre les piliers immenses, et nous commençons par monter à la Giralda, en espérant éviter le gros de la foule qui vient d’entrer en même temps que nous! La Giralda est en fait le minaret de la mosquée qui se trouvait à l’emplacement de la cathédrale. Une trentaine de plan inclinés (on y montait à cheval à l’époque) et 90m plus haut, nous surplombons les toits et coupoles de la cathédrale. Vue plongeante sur les toits et balcons pèle-mêle de Séville, leur terrasses tranquilles, piscines privées (oh une nana avec un maillot peu couvrant qui sort de l’eau!), beaucoup de blanc, un peu de jaune, orange, et là, le violet d’un Jacaranda.

Retour dans l’obscurité. Nous passons rapidement devant les chapelles (une trentaine en tout), pour jeter un coup d’œil aux salles “annexes”: salle capitulaire, joli petit patio, sacristie démesurée, … La décoration est très (trop) riche, à l’espagnole diront nous! Le retable de la Capilla mayor en est surement le point culminant: des centaines de sculptures toutes dorées sur un panneau de 28m de haut! … quelque peu écœurant! Les stalles, orgues, arches, et plafonds sculptés restent tout de même impressionnant!

C’est également ici que se trouve le tombeau de Christophe Colomb (ou de son fils on n’est pas vraiment surs). La dépouille du navigateur vénitien (à la solde des Rois Catholiques espagnols, rappelons le) aurait traversé le monde: étant mort à Valladolid (nord de l’Espagne) persuadé d’avoir découvert une nouvelle route pour les Indes, son corps est ensuite transporté à Séville, puis à St Domingue (Hispaniola à l’époque), à LaHavane (quand les français prennent le contrôle d’Hispaniola), puis retour à Séville lors de la guerre qui oppose Cuba aux USA.

Nous finissons par le une très jolie cour couverte d’orangers, le Patio de los Naranjos (nom très original), autre vestige de l’époque musulmane (almohade), avec sa petite fontaine, son échafaudage, et une jolie vue sur la Giralda. Nous aurons tout de même passé plus de 2h30 à visiter le monument!

C’est attablé face à la Giralda, un verre de melocoton à la main pour certain, le crayon pour d’autres, que nous attendons notre rendez-vous de 20h!

C’est que nous avons reservé notre séance aux baños arabes (Aire de Sevilla oui oui c’était vraiment comme ça) ! Lumière taminisée, eau chaude, vapeur, ambiance intimiste. 1h30 entre bains chauds, bain froid, hamman, bain bouillonant, … un délice! Avec même du thé froid à déguster!Nous sortons de là completement délassés, et un peu amorphes! Le temps d’érer un peu au hasard dans les ruelles pour trouver un bar à tapas qui nous convient et nous nous retrouvons aux abords du quartier de Santa Cruz. Une terrasse, de la sangria, des patatas bravas entre autres, et … une première rencontre avec le Jamon Iberico! … un régal!! Même si la nuit espagnole n’en est qu’a son début nous nous rentrons, bien fatigués, mais contents après cette journée commencée aux aurores!

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